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Accès à la formation

La formation, au sens d'enseignement des savoirs ou des connaissances est l'essence même du système d'enseignement, depuis l'école maternelle jusqu'aux universités et aux grandes écoles.
Si "Université" signifie entre autre : communauté, corporation et assemblée, elle a bien vocation à proposer une offre similaire et accessible à tous, sous-entendu dans des conditions équivalentes.

Que disent la CPU et la CGE ?

Les regroupements d'établissements tels que la CPU (Commission des Présidents d'Universités) et la CGE (Conférence des Grandes Ecoles) se sont engagés dans une démarche d'accueil des étudiants handicapés.  Elles ont chacune élaboré et  signé une charte, respectivement en septembre 2007 et mai 2008 dont les textes spécifient les actions à mener pour accueillir au mieux les étudiants handicapés dans les établissements. Ces deux chartes reprennent les grands thèmes de la loi.
  • Charte de la CPU
  • Charte de la CGE

L'un des axes importants mis en avant  pour l'accueil de tous les talents, est la création d'un service d'accueil spécifique pour les étudiants handicapés et la nomination d'un référent. Le dispositif a pour rôle d'accueillir les étudiants et d'organiser l'accessibilité au savoir.

Le positionnement et l'impulsion des chefs d'établissements sont incontournables pour enclencher le processus ou pour permettre une issue positive à certaines situations enlisées.

Un contexte en décalage

En France, le nombre d'étudiants handicapés n'est que de 0,6% environ alors qu'en Allemagne ce pourcentage s'élève à 2% (2005). Lyon ne déroge pas à cette moyenne nationale.

De plus, les étudiants ne choisissent pas toujours leurs formations. Ils s'orientent dans la majorité des cas vers des formations faciles d'accès, au sein d'établissements sans concours d'entrée et munis d'une mission handicap. La démarche n'est pas la même que pour un public non handicapé visant davantage l'excellence que l'accessibilité de l'établissement. L'enjeu est d'accueillir des étudiants handicapés en leur sein, en mettant tout en œuvre pour assurer l'égalité des chances entre les étudiants.

Dans un contexte où les recruteurs pointent du doigt la difficulté à trouver des jeunes handicapés diplômés et compétents, il paraît plus que jamais nécessaire de développer l'accès au savoir pour donner envie aux jeunes issus de l'enseignement secondaire de poursuivre leurs études dans le supérieur. 

Comment répondre à la demande des entreprises et aux attentes spécifiques des établissements lorsque l'écart entre les besoins en recrutement et les étudiants effectivement diplômés est si large ?

L'accès au savoir

L'accès au savoir peut être facilité grâce à des aides de natures différentes : matérielles, techniques, humaines ou encore des aménagements d'emploi du temps ou d'horaires. Un tableau récapitulatif de ces aides [DOC - 208 Ko] et de leurs tarifs a été élaboré par l'association Droit au Savoir. Cette dernière a réalisé une étude au sujet de la compensation du handicap en 2005.  Ils ont soumis le fruit de leur travaux au ministère qui a reconnu l'association comme faisant référence dans le domaine de la promotion et du soutien à la scolarisation en 2006.

  • Exemple
Un étudiant déficient visuel  a besoin des énoncés en version agrandie pour suivre ses cours et pour passer ses examens. La transcription doit être anticipée afin que les documents adaptés soient fournis en même temps que les autres documents. C'est la condition pour assurer l'égalité des chances entre les candidats.

Les adaptations ne sont pas toujours compliquées mais primordiales pour le bon déroulement du cursus de l'étudiant.  
 

  • Démarche / préconisation pour l'accueil d'étudiants handicapés :
  • Créer un service spécifique d'accueil.
  • Nommer un référent handicap ou une équipe.
  • Créer une équipe plurielle.
  • Former le personnel.
  • Communiquer sur le nouveau dispositif.
  • Accueillir les étudiants et organiser l'accès à la formation.

Ces thématiques feront l'objet de fiches plus détaillées.

Une chaîne d'accessibilité sans rupture

S'il ne faut pas assimiler le terme «accessibilité » à la seule problématique de l'accès au cadre bâti, celui-ci est sans conteste indispensable. En effet, les accessibilités sont complémentaires et  l'inclusion des personnes handicapées dépend de leur continuité.
 

  • Exemple
Si un étudiant à mobilité réduite accède facilement à son amphithéâtre mais qu'il ne bénéficie pas de preneurs de notes alors qu'il en a besoin pour suivre son cursus, il n'aura pas les mêmes chances de réussite que les autres. A l'inverse, si l'accessibilité au savoir est opérationnelle mais que l'étudiant ne peut accéder à sa salle de cours,  il sera mis en difficulté.

Les autres acteurs

Bien que l'accès au savoir soit primordial, il n'est, malgré tout, qu'une composante de la vie d'un étudiant.  Les établissements d'enseignement supérieur doivent alors travailler avec une multitude de partenaires à commencer par la MDPH : la Maison Départementale des Personnes Handicapées. Elle est l'interlocuteur principal pour le plan d'accessibilité pour les personnes handicapées mais aussi pour les organismes en lien avec celle-ci. 

Bien que les établissements d'enseignement supérieur aient la responsabilité de l'accueil des étudiants handicapés et la responsabilité de l'élaboration du plan d'accessibilité au savoir, ils doivent articuler leur plan de compensation avec celui de la MDPH. En effet, cette dernière définit le plan de compensation du handicap, plan plus global, qui inclut tous les aspects de la vie de l'étudiant dont le plan d'accessibilité au savoir.  

Un plan d'accessibilité consiste à définir le type d'aides à mettre en place pour que l'étudiant puisse suivre sa formation dans des conditions équivalentes à celles des autres étudiants. C'est le service de médecine préventive, auquel appartiennent les SIUMPPS (Service Interuniversitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé), qui en est chargé, grâce à une convention ou un accord passé avec les Conseils Généraux du Rhône et de la Loire.

Pour réaliser cet accompagnement les établissements ont fréquemment recours à des associations spécialisées, expertes sur les différents types de handicap telles que l'APF, l'ARIES, l'URAPEDA, la FIDEV,...

Les missions handicap travaillent également en réseau avec tous les organismes intervenant dans la vie quotidienne de l'étudiant (pour les déplacements, les soins médicaux...).